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au final (sic)

L'heure, la sauvette, la suite, la fin - mots féminins - ont donné naissance à des locutions adverbiales construites avec à  : à l'heure, à la sauvette, à la suite, à la fin.

Le pire, le total, le gré, le départ - mots masculins - ont donné naissance en français à des locutions adverbiales construites avec au : au pire, au total, au gré, au départ.

Plutôt que d'aller chercher dans le grand coffre à jouets de la langue française ce qui s'y trouve déjà, certains bricolent depuis peu [NDE : en 2008] des bidules inutiles, comme "au final", oubliant que cela existe déjà au féminin : à la fin. Avec un à et non un au. Parce que la fin est féminine et non masculine.

Après avoir tué l'avenir [devenu le futur], finalement ils vont bien réussir à nous tuer aussi la fin.

Pourquoi "au final" est-il indéniablement un usage fautif faute et non une saine évolution de la langue ?  Parce qu'il se trouve que le final n'existe pas dans notre langue. Il n'existe que la finale ou le finale - avec un E à la fin, en souvenir de son origine italienne.

Ce qui est curieux, c'est que les amnésiques qui ont injecté cette anomalie dans la langue se sont contentés de remplacer à la fin par au final, et ne sont pas allés jusqu'au bout de l'idée en remplaçant aussi à la suite par "au suivant", ce qui eut été cohérent... dans l'incohérence !

Mais patience, tout arrive.

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