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Articles

Affichage des articles du 2009

d'accord OK ça marche (y'a pas d'souci)

Une nette dévalorisation du mot OUI , voilà la note singulière sur laquelle l'année 2009 s'est achevée en Europe francophone. La Mission linguistique francophone a constaté le succès fulgurant d'une nouvelle manière d'acquiescer : il s'agit de répondre que " ça marche ". Dans des contextes où notre langue emploie d'ordinaire les multiséculaires " oui ", "entendu " ou " d'accord ", la tendance est à répondre maintenant " ça marche ". Cet usage semble issu des métiers de la restauration. "- Une choucroute et deux truites aux amandes !" lançait le serveur ; "- Ça marche !" lui répondait-on en cuisine. Cette vogue n'éclipse pas le très international " OK ", mais s'y joint plutôt. Le couple " OK ça marche " est particulièrement prisé. Fin 2009, plus d'un locuteur sur neuf avait même pris le pli de remplacer " oui ", " entendu " ou "

groupes scolaires

La langue française contemporaine semble soumise à deux forces opposées qui nuisent ensemble à son équilibre : la simplification abusive de la syntaxe ; et la complication inutile du vocabulaire. Dans la deuxième catégorie de nuisances, on constate qu'un peu partout en France, les écoles sont devenues des " groupes scolaires ". Ceux qui promeuvent ce genre de boursouflures vous expliquent que ce n'est pas du tout la même chose, une école et un groupe scolaire . Or, si. Un groupe scolaire, c'est une école ou des écoles. Une école ou des écoles réunissant des classes élémentaires et maternelles, par exemple. Or, c'est bien le propre des écoles que de regrouper des classes différentes. S'en étonner et rebaptiser " groupe scolaire ", jusque sur leurs frontons, les écoles comprenant des classes de niveaux différents, de cycles différents, c'est non seulement compliquer inutilement le vocabulaire mais aussi jargonner sans retenue en arrachant

succès : un pays disparaît

C'est avec un vif plaisir que nous avons vu aboutir ce mois-ci notre longue action auprès de l'État français pour le renoncement à l'emploi du terme " pays " quand il s'agit de désigner un échelon administratif autre que l'échelon national. L'emploi du mot "pays" pour dénommer un petit ensemble de communes a son charme dans la langue courante : le Pays d'Auge , le Pays de Montbéliard sont des expressions qui remontent aux temps anciens où " rentrer au pays ", c'était revenir dans son village. Mais au cours des années 1990, diverses administrations territoriales ont créé des structures intercommunales solidaires ; emportées par un passéisme irréfléchi, elles se sont mises en tête de les baptiser pays . Officiellement adoptée en 1995 - et sans relâche combattue depuis par nos soins - cette nouvelle acception administrative du mot " pays " créait indiscutablement une confusion entre un échelon territorial cons

jeu pense donc jeu suit

Dans une chanson très justement intitulée Droit à l'erreur, l'exquise chanteuse francophone Amel Bent nous apprend ceci : " J'ai deux vents moi un mur qui m'empêche d'avancer " ; après quoi elle ajoute : " et jeu suit là pour peindre un condamné ." En fait, quand Amel Bent prononce " deux vents mois ", il faut comprendre " devant moi " (avec un e ouvert comme dans peur et non e fermé comme dans peu ). Et quand elle articule " jeu suit ", il faut comprendre " je suis ". Mais pour cette jeune femme comme pour des centaines de milliers d'autres professionnels de la communication verbale de langue française, la phonétique n'est pas une dimension pertinente du langage, et la prononciation exacte est un soin inutile. À tel point qu'Amel Bent n'est en réalité même pas là pour " peindre " un condamné, mais pour le " pendre ". Ou pour le " pondre " ? Allez savoir.

Outreau : la pudeur d'abord

" Je ne suis pas un technicien du droit qui ne compatit pas à la souffrance des autres mais j'ai d'abord une vraie compassion pour les enfants violés pendant des années ", a déclaré à la presse le juge jadis chargé d'instruire "l'affaire d'Outreau", pour justifier en ces termes son refus d'admettre l'effrayante gravité de ses bévues de juge d'instruction, lesquelles ont directement causé le suicide d'un innocent et mille autres souffrances imméritées. Voilà un professionnel de la langue qui ne sait pas ce qu'il dit. Ou bien un professionnel de la justice qui ne sait pas ce qui est juste. Moralement, Monsieur le juge, la compassion envers certaines victimes ne peut jamais légitimer l'absence de compassion envers d'autres. Un magistrat qui ne partage pas cette philosophie-là est dangereux. Votre mission n'a jamais été et ne sera jamais de protéger l'innocence des uns en foulant celle des autres. Il faut lai

maximal et minimum

Le français a créé depuis plusieurs siècles les adjectifs maximal, minimal et optimal pour qualifier ce qui constitue un maximum , un minimum ou un optimum . Pourtant, certains lexicographes - dont quelques-uns au sein même de l'Académie française - éprouvent une réticence inexplicable à reconnaître pleinement l'existence de ces adjectifs, et à cesser donc de promouvoir l'emploi des substantifs maximum, minimum et optimum comme adjectifs ou appositions qualificatives, au détriment de maximal, minimal et optimal  - que tout le monde reconnaît ne pas être des substantifs mais uniquement des adjectifs. Cette obstination dans l'imprécision syntaxique est alimentée par les mauvaises traductions de l' adjectif anglais maximum   [ maximum temperature = température maximale ] , faux ami subtil puisque le sens est identique évidemment, et que seule diffère la nature grammaticale. La Mission linguistique francophone se distingue d'autres organismes d'ai

raz-de-marée de tsunamis

                Ce qui s'appelle en français raz-de-marée se dénomme en japonais tsunami . La vogue de ce terme japonais est telle chez les anglophones que nous avons fini par les imiter en France depuis le début des années 2000, au point que l'anglo-japonisme tsunami tende à éclipser le français raz-de-marée dans la presse, dans à peu près tous les articles de Wikipédia et chez beaucoup de traducteurs scientifiques peu regardants - par la négligence desquels, étudiants, pédagogues et chercheurs croient à leur tour pertinent de remplacer tous les  raz-de-marée  du globe par des tsunamis de la mer du Japon. À propos d'un raz-de-marée déferlant ou ayant déferlé loin des côtes du Japon et sans aucun lien avec l'activité sismique ou météorologique nippone, l'emploi du mot tsunami est totalement impropre par son incongruité culturelle. Concernant la préhistoire, la Grèce antique ou la civilisation inca, par exemple, ce japonisme est en outre anachronique, don

mûr et immature

L'adjectif mûr possède un antonyme bien connu : immature . La force de cet antonyme est telle qu'un grand nombre de professionnels de la langue (journalistes, essayistes, politiciens, publicitaires) et de professionnels de la maturité (psychologues, enseignants) en perdent leur français. La Mission linguistique francophone relève en effet que l'adjectif mûr est devenu minoritaire dans les médias écrits et parlés, au bénéfice de " mature " (sic). Ce terme est impropre et son emploi déconseillé. " Mature " n'est admis que dans le jargon piscicole, où il qualifie un poisson prêt à frayer. Et encore ne s'agit-il là que d'entériner l'adoption ancienne, par toute une profession, de la mauvaise traduction technique du terme anglais " mature " qui signifie simplement mûr , parvenu à maturité et par extension, adulte . En français, la situation est claire - ou devrait l'être et gagnerait à le redevenir : puisque l&#

robe de mariée tachée

La tournure " une offre prestigieuse de formations " (1) peut sembler sans défaut. Elle est pourtant plus que malhabile, en style et en syntaxe. Car il existe une règle instinctive, qui souvent nous échappe : on n'intercale pas d'adjectif entre un nom et son complément de nom. • " Bon chef de service " et non "chef bon de service" ! • " Robe de mariée tachée " et non "robe tachée de mariée". • " Fin de vie paisible " et non "fin paisible de vie". Dans notre exemple initial, la faute est peu flagrante, peut-être, mais à corriger. Ce qu'on fera en plaçant le qualificatif non pas au milieu mais devant le bloc insécable formé par le nom offre et son complément de nom de formations . Ce qui donne : " une prestigieuse offre de formations ". (1) Cet exemple fautif est emprunté à une publication de la mairie de Paris, capitale mondiale de la francophonie, qui gagnerait à intégrer dans son service de c

on ne renseigne pas un formulaire

On lit presque partout cette injonction, qui n'est même plus perçue par les moins de 30 ans comme une énormité : " Renseignez le questionnaire ". Et pire : " renseignez votre nom ". Dans le français spontané des francophones que ces énormités n'ont pas encore désorientés, on renseigne des touristes égarés mais on remplit un formulaire (ou une fiche, une case, un questionnaire, etc), et on indique son nom, on donne son nom, on précise son nom. Mais dans la langue dénaturée que pratiquent désormais la plupart des administrations, " renseigner un formulaire ", cela signifie qu'il faut  fournir  les  renseignements  demandés. De cette lourde faute a fini par découler l'aberration plus lourde encore consistant à "renseigner" son nom, son adresse ou son numéro de compte. On en reste sans voix quand on n'est pas encore devenu sourd à sa propre langue. Nombreux sont ceux pour qui les mots n'ont plus qu'un sens vague,

prêt et emprunt immobiliers

  " Pour l'achat de votre maison, vous ferez un prêt ?" - demandent les agents immobiliers et promoteurs à leurs acheteurs. La réponse à cette question doit toujours être négative. Car, c'est l'établissement de crédit qui " fera " éventuellement un prêt à l'acheteur. L'acheteur, lui, fera un emprunt . Ou une demande de crédit . Quant au prêt, il n'en "fera" pas, mais il en demandera ou en sollicitera un. Une langue professionnelle dans laquelle les verbes faire et demander sont synonymes est déjà bâtie sur le toc plutôt que sur le roc. Mais quand des antonymes - tels prêt et emprunt - sont considérés comme synonymes, alors le langage parlé est en ruines. CLIQUEZ ICI POUR ACCEDER AU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE [M•L•F•]

subjonctifs imparfaits

L'imparfait du subjonctif [... si j'avais un tel nez, Il faudrait sur- le-champ que je me l' amputasse !] a fini par prêter à sourire. Aujourd'hui, c'est le présent du subjonctif qui prête à rire jaune, par sa disparition dans la bouche de nombreux journalistes de la presse parlée - chaînes et stations de l'audiovisuel public comprises. Une phrase comme "Il est probable que le Président vient ce soir " n'alarme ni le journaliste qui l'a écrite ni celui qui la prononce à l'antenne, d'heure en heure, ni son ingénieur du son, ni le réalisateur du journal d'information ni son rédacteur-en-chef. Elle alarme pourtant les francophones qui n'ignorent pas que leur langue exige ici, soit un futur de l'indicatif [" il est probable qu'il viendra "], soit un présent du subjonctif [" il est probable qu'il vienne "]. La première solution est plus affirmative, la seconde plus dubitative. Toute autre soluti

assistés publics ou assistants publics ?

L' assistanat , ce n'est pas le fait d'être l'assisté mais au contraire l' assistant de quelqu'un, c'est-à-dire son second. Les politiciens qui veulent " en finir avec l'assistanat" veulent donc que nous nous passions tous d'assistants. Leurs propres assistants parlementaires doivent être de sacrées plaies pour que ces politiciens-là fassent une telle fixation sur l'éradication de leur fonction : l'assistanat... Ou peut-être ces orateurs de profession sont-ils égarés dans leur propre langue ? Peut-être ont-ils besoin de notre assistance ? Auquel cas, nous leur rappelons que se porter au secours des personnes en péril ou en difficulté même minime, ce n'est pas de l'assistanat mais de l' assistance . Et que l'assistance est non seulement un devoir moral soutenu par la plus élémentaire bienveillance , mais une obligation légale dont atteste le principe du délit de non-assistance à personne en danger. CLIQUEZ I

pôle scolaire

Si vous flânez dans le huitième arrondissement de Paris du côté de l'allée Louis de Funès nouvellement créée, vous tomberez sur quelque chose de désopilant. Ou de consternant si vous aimez la simplicité. Le pâté de maison y est en chantier, et la mairie de Paris vous annonce l'ouverture prochaine "d'un pôle scolaire" (comprenez : une école) doté d'un " pôle de restauration" (comprenez : une cantine) et non loin de là, la création imminente  "d'un espace engazonné ". En termes moins ridiculement précieux, cela s'appelle une pelouse ou un jardin , n'est-ce pas ma Biche ? CLIQUEZ ICI  POUR ACCEDER A LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE

bleu d'Écosse ou bleu des Causses ?

Depuis près de trois mille ans, il existe dans l'alphabet grec deux voyelles distinctes pour les deux types de sons "o" : • le "grand ô" (en grec : oméga), • le "petit o" (en grec : omicron). Les sons ô (comme dans sirop ) et o (comme dans poche ) sont de nature tellement différente que la civilisation hellénique leur a attribué deux signes distincts dans un alphabet qui ne comporte pourtant que vingt-quatre lettres. L'alphabet latin, que nous avons préféré adopter, ne faisait pas cette distinction et ne possède qu'un simple o . Cette carence a été palliée en français non seulement par l'accent circonflexe mais par une ribambelle de manières précises d'écrire les deux sons "o" : o , ô , au , aux , eau , eaux , aulx , et en fin de mots :  -ault , -aud, -op, -ot , -ots , -od, -os , -oc (comme dans croc , broc, accroc et non comme dans soc , foc ni troc ), liste à laquelle il faut ajouter encore les ô longs du  do

aquariums, forums, concertos et lavabos

De jeunes internautes nous demandent s'ils participent à des forums ou à des fora (selon le nominatif pluriel neutre du latin forum ), comme le leur soufflent certains pédants. L' Académie française a tranché depuis longtemps : ce sont des forums. Car les mots étrangers adoptés par la langue française y deviennent des objets grammaticaux du français, et perdent leur pluriel étranger au bénéfice d'un pluriel à la française. Le pluriel d' aquarium est donc aquariums , et le pluriel de forum est forums .  Tout comme les sternums atteignent des summums ou des minimums , et non des summa ni des minima . Ce dernier pluriel a pourtant connu un grand succès, datant de l'époque où les savants se parlaient en latin, à tel point qu'il ait bien fallu entériner, même dans les dictionnaires actuels, la persistance sporadique de ce pluriel dont la préciosité désuète entache notamment "les minima sociaux" au lieu des minimums sociaux . Mais les pluriel

fêter un an

En français, le pluriel commence à deux. On ne peut donc pas " fêter ses un an " (sic). On fête son premier anniversaire, sa première année, ou on fête un an ; un an de mariage, de liberté, etc. D'un bébé, on peut célébrer les douze mois. Mais on ne fête pas " les un an " de qui ni de quoi que ce soit. À moins de fêter par la même occasion son inaptitude à compter jusqu'à 1 sans se tromper. POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, CLIQUEZ ICI

tribologie et tribade

Nom, peu connu, d'une discipline jeune (un tiers de siècle), la tribologie se définit comme la science des frottements. Le terme est actuellement employé en mécanique - tribologie du freinage ferroviaire , par exemple - et en médecine - tribologie rhumatologique . Tribologie a été formé à partir du verbe grec qui signifie frotter ou se frotter . Ce verbe tribein a aussi donné tribade, un mot tombé en désuétude synonyme de lesbienne. POUR ACCEDER A LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE , CLIQUEZ ICI

stéréoscopie

La presse francophone rend actuellement compte de la sortie d'un dessin animé " en 3D relief ". Pourtant, en français, depuis plus de cent ans, la technique de photographie qui restitue le relief binoculaire s'appelle stéréoscopie . Aucun besoin, donc, d'une formule bancale comme "3D relief" pour qualifier un dessin animé stéréoscopique ; ou en stéréoscopi e ; ou même en relief , tout simplement. Si le cinéma en relief se mettait à prendre de l'importance dans la vie culturelle et les loisirs, la langue raccourcirait certainement le mot stéréoscopie en stéréo , comme elle a fait pour stéréophonie . Le risque de confusion entre la stéréophonie et la stéréoscopie, l'une et l'autre raccourcies en stéréo , est négligeable. Il suffira de préciser son stéréo ou image stéréo . Dans l'audiovisuel et le multimédia, la vision en relief est particulièrement bénéfique aux sujets sur la danse et sur l'architecture, deux arts dans lesquels

expérience sociale obscure

Le graphiste et penseur du design interactif Benoît Drouillat (ci-contre) a publié avec l'universitaire Nicole Pignier un livre dont le brouillon s'est longtemps et publiquement intitulé Socialexperience du design interactif . Fin de citation. Nous nepassavions si le reste du livre serait thisway rédigé. Nous espérions que non. Le français, contrairement au hongrois ou au japonais, n'est PAS une langue agglutinante . Ni Benoît Drouillat ni Nicole Pignier ne sont donc légitimés à agglutiner sociale + expérience pour former le néologisme abscons "socialexperience". Obscurité lexicale anglomane, de surcroît, car sans accent aigu mais avec inversion à l'anglaise de l'adjectif et du substantif. Le titre aujourd'hui publié [mai 2008] a retrouvé l'accent aigu qui lui manquait au stade initial de l'ouvrage, et renoncé à l'agglutination. Mais avec la formulation finalement retenue, les auteurs n'ont pas renoncé à l'anglomanie

3D relief : l'image stéréo

Au cinéma et en photographie, la "3D" s'appelle depuis plus de cent ans la stéréoscopie . Bien avant que le son devienne stéréophonique sur bandes (années 1940) puis sur microsillons (en 1958) et sache ainsi donner à un vaste public l'illusion du relief sonore, l'image stéréoscopique avait réussi ce prodige au moyen de binocles adressant deux messages différents à chaque œil. Les films de cinéma que l'on nous présente comme étant projetés " en 3D" ou pire " en 3D relief " (sic), sont des films stéréoscopiques . La Mission linguistique francophone promeut activement la remise sur pied de cet adjectif. Nous préconisons donc l'adoption du terme image stéréo (en l'occurrence, stéréoscopique ) au lieu de "3D relief ", en parfaite adéquation avec l'usage qui a fait apparaître dans notre langue le son stéréo (en l'occurrence, stéréophonique ). Rien de plus cohérent ni de plus sensé n'est proposé actuellement pa

littéralement

Souvent prompts à copier les uns sur les autres, les journalistes font comme un seul homme un emploi inadéquat de l'adverbe " littéralement ". Cet adverbe signifie " à la lettre ", et par extension " mot pour mot ". En matière de traduction, c'est l'adverbe qui évoque une traduction littérale. C'est-à-dire, une traduction qui ne se soucie pas d'adapter ses termes aux usages culturels de la langue cible (la langue vers laquelle on traduit), mais s'en tient à rendre compte mot à mot et non mot pour mot, des termes employés dans la langue source (la langue à partir de laquelle on traduit). Par exemple : " Tu es tard ; n'est-tu pas ?" est la traduction littérale, mot à mot, de " You are late ; aren't you ?" qui devra être adaptée ainsi à la culture francophone :" Tu es en retard, n'est-ce pas ?" ou " Tu es en retard, non ?" La presse a souvent abusé des termes " traduc

érotomanie : le délire amoureux et non la frénésie sexuelle

Contrairement à une méprise fréquente, l' érotomane n'est pas un obsédé sexuel. C'est un obsédé d'un autre ordre : l' érotomanie est une maladie mentale qui porte à se croire aimé d'amour par une personne, souvent importante, qui ne vous manifeste en réalité que peu d'attention et aucun sentiment amoureux. Cette maladie psychiatrique aux effets souvent violents (tentative de meurtre de la personne indifférente au sujet délirant, dénonciations calomnieuses pour viols ou agressions chimériques, chantages) affecte trois fois plus de femmes que d'hommes. Elle fait donc trois fois plus de victimes chez les hommes que chez les femmes, contrairement à une idée reçue selon laquelle toute violence liée à la vie sentimentale serait, bien entendu, l'œuvre des hommes sur les femmes. CLIQUEZ ICI  POUR ACCEDER A LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE