Accéder au contenu principal

jeu pense donc jeu suit

Dans une chanson très justement intitulée Droit à l'erreur, l'exquise chanteuse francophone Amel Bent nous apprend ceci : "J'ai deux vents moi un mur qui m'empêche d'avancer" ; après quoi elle ajoute : "et jeu suit là pour peindre un condamné." En fait, quand Amel Bent prononce "deux vents mois", il faut comprendre "devant moi" (avec un e ouvert comme dans peur et non e fermé comme dans peu). Et quand elle articule "jeu suit", il faut comprendre "je suis". Mais pour cette jeune femme comme pour des centaines de milliers d'autres professionnels de la communication verbale de langue française, la phonétique n'est pas une dimension pertinente du langage, et la prononciation exacte est un soin inutile. À tel point qu'Amel Bent n'est en réalité même pas là pour "peindre" un condamné, mais pour le "pendre". Ou pour le "pondre" ? Allez savoir.

POUR ACCEDER A LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, CLIQUEZ ICI

Commentaires

Articles les plus lus cette semaine

à très vite ou à très bientôt ?

similitudes et similarité

Mbappé ne s'appelle pas M-Bappé

le contraire des documents numériques

cheffe ou chef de service ?

le gravage ou la gravure ?

bon déroulement et mauvais déroulé

susceptible et vexatile

le running et les runneurs